Le documentaire des 10 ans "Magazine REPORTAGES - TF1"
Le samedi 12 juillet 2008, TF1 a proposé à 13h50, dans le cadre du magazine "Reportages" juste après le journal de 13h, un reportage inédit intitulé "Stade de France, 10 ans déjà".
Le Stade de France. Son nom à lui seul fait immédiatement penser à cette soirée inoubliable du 12 juillet 1998. Ce soir là, Emmanuel Petit et Zinedine Zidane marquent les trois buts contre le Brésil... Les joueurs de l'équipe de France remportent la Coupe du Monde et font entrer le Stade de France dans l'histoire. Dix ans plus tard, les vestiaires, le tunnel qui conduit sur le terrain et la pelouse foulée par Deschamps, Dessailly, Lizarazu, Barthez se visitent comme Le Louvre. Les Parrains, les riverains, les enfants de Saint Denis, le jardinier ou le régisseur du Stade de France en parlent avec fierté et amour...
C'est aussi l'anniversaire des Parrains du Stade de France
Soirée du 10ème anniversaire du Stade de France et de ses Parrains
par Eric Bureau (Journaliste LE PARISIEN) | 29.01.2008
UN GROS GÂTEAU peut en cacher un autre. Le dixième anniversaire célébré hier soir en grande pompe au Stade de France est aussi le dixième anniversaire de ses parrains. Le stade de Saint-Denis est en effet le seul au monde à posséder une association de parrainage. Méconnue, elle n'a rien du club VIP ultrafermé que l'on pourrait croire. Beaucoup de ses 250 adhérents sont des retraités de milieu modeste et de simples passionnés de sport. La Seine-Saint-Denis y est présente en force, avec une cinquantaine de représentants. L'histoire est curieusement née d'un conflit... Invités en 1997 à donner 1 000 francs pour encourager symboliquement la construction du grand stade et avoir leur nom gravé à son fronton, les parrains se sont retrouvés immortalisés... dans un coin discret de l'édifice. D'où la déception de nombre d'entre eux, qui se sont rassemblés en collectif. Mais la passion a vite pris le pas sur la colère et au printemps 1998 naissait une nouvelle association animée par d'ardents ambassadeurs du Stade de France.
« Une longue histoire d'amour »
Ils devaient être à l'origine 80 000, autant que de places dans le stade, mais ne furent finalement que 800 à répondre à l'appel du consortium. Parmi eux, quelques célébrités - Charles Aznavour, Guy Lux, Enrico Macias, André Verchuren, Max Meynier... - et beaucoup d'anonymes. Aujourd'hui, le doyen est un habitant de Saint-Ouen , Robert Wallet. Et l'un des membres du bureau, Claude Versot, réside à Saint-Denis dans le quartier Bel-Air. « Je ne suis parrain que depuis deux ans, explique ce dernier, qui voit le stade depuis sa maison. J'ai découvert l'association lors d'une opération bouchon pendant le one-man-show de Bigard. J'ai assisté à tous les événements, sauf les meetings d'athlétisme. C'est une manière de rendre la monnaie de sa pièce à ce stade magnifique qui a apporté tant à Saint-Denis. »
Mais parmi ces « historiques », la « figure » est sans aucun doute Catherine Orsenne, une dentiste parisienne qui est à la fois la mémoire, la porte-parole et la mascotte de l'association. Il fallait la voir se démener hier pour être avec ses amis immortalisés avec les célébrités. « Je rêve d'être photographe officielle du stade et de lui consacrer un livre, avoue-t-elle. J'ai des milliers de photos et documents. Je garde tout. Et j'adore les commémorations. » Cette passionnée, qui fêtera le 10 e anniversaire du stade le 12 avril lors de l'assemblée générale de l'association, garde d'ailleurs un souvenir ému de l'inauguration. « J'ai eu toutes les peines du monde à avoir une place, reconnaît-elle. Il faisait un froid sibérien, mais Zidane a réchauffé l'ambiance en marquant le premier but du stade. J'ai une longue histoire d'amour avec Saint-Denis - on m'a même photographié en train d'embrasser l'herbe -, mais je regrette que « la Marseillaise » ait été sifflée deux fois. Ce sont mes pires souvenirs. »