Le Stade de France est le plus grand stade français en configuration football/rugby et l'un des plus grands stades du monde. Il se situe dans le quartier de la Plaine Saint-Denis (Département de la Seine-Saint-Denis) au nord de Paris. Il a été construit pour les besoins de la Coupe du Monde de Football en 1998 et a pour vocation d'accueillir les grandes rencontres de football, de rugby et d'athlétisme ainsi que des concerts et grands spectacles. Le Stade de France est l'œuvre des architectes français renommés Michel Macary, Aymeric Zublena, Michel Regembal et Claude Constantin.
Le 2 juillet 1992 la Fédération Internationale de Football (FIFA) choisit la France pour organiser la XVIème Coupe du Monde de Football, en 1998. En contrepartie, la France s'engage à construire un stade d'une capacité de 80 000 places, assises et couvertes. Il y a plus de 70 ans que l'Etat n'avait pas construit de Stade (Colombes pour les Jeux de 1924), laissant les villes opérer seules dans le domaine.
Seul l'Etat pouvait conduire un investissement de cette envergure. La Concession est la meilleure réponse à l'importance du coût. Le principe, inédit pour la construction d'un équipement sportif, est le suivant : le concessionnaire prend à sa charge la construction et l'exploitation du stade, et obtient en échange de l'Etat une concession de 30 ans et une participation financière à son investissement. Après le choix des constructeurs et la signature du permis de construire (le 30 avril 1995), il ne restait plus que 31 mois pour bâtir le Stade...
Première identité visuelle du Stade de France à sa création en 1998.
Deuxième identité visuelle du Stade de France à partir de 2008.
Troisième identité visuelle du Stade de France à partir de 2013.
Identité visuelle du Stade de France à partir de 2022.
Identité visuelle du Stade de France depuis 2024.
Le chantier a commencé le 2 mai 1995. La construction du Stade de France a fait appel à la fois à des techniques de travaux publics (structures des gradins, haubans et ancrage du toit) et de bâtiment (locaux intérieurs, surfaces habitables sous les gradins, façades vitrées).
L'une des caractéristiques de ce chantier fut sa rapidité d'exécution. 40 000 plans ont été nécessaires. Les 800 000 m3 de terrassement ont été effectués en 5 mois et les 180 000 m3 de béton coulés en un an. Les aménagements techniques, la pose du toit, l'installation de la tribune mobile de 25 000 places se sont également effectués en un an. (Source : Vinci Construction)
Terrassement du Stade de France
Réalisé par le Consortium Bouygues Bâtiment Ile-de-France et Vinci.
©Stade de France® - Macary, Zublena et Regembal, Costantini – Architectes, ADAGP – Paris 1997 à 2012 / Photo : Bouygues Construction
Réalisé par le Consortium Bouygues Bâtiment Ile-de-France et Vinci.
©Stade de France® - Macary, Zublena et Regembal, Costantini – Architectes, ADAGP – Paris 1997 à 2012 / Photo : Bouygues Construction
Réalisé par le Consortium Bouygues Bâtiment Ile-de-France et Vinci.
©Stade de France® - Macary, Zublena et Regembal, Costantini – Architectes, ADAGP – Paris 1997 à 2012 / Photo : Bouygues Construction
Réalisé par le Consortium Bouygues Bâtiment Ile-de-France et Vinci.
©Stade de France® - Macary, Zublena et Regembal, Costantini – Architectes, ADAGP – Paris 1997 à 2012 / Photo : Bouygues Construction
Réalisé par le Consortium Bouygues Bâtiment Ile-de-France et Vinci.
©Stade de France® - Macary, Zublena et Regembal, Costantini – Architectes, ADAGP – Paris 1997 à 2012 / Photo : Bouygues Construction
Réalisé par le Consortium Bouygues Bâtiment Ile-de-France et Vinci.
©Stade de France® - Macary, Zublena et Regembal, Costantini – Architectes, ADAGP – Paris 1997 à 2012 / Photo : Bouygues Construction
Réalisé par le Consortium Bouygues Bâtiment Ile-de-France et Vinci.
©Stade de France® - Macary, Zublena et Regembal, Costantini – Architectes, ADAGP – Paris 1997 à 2012 / Photo : Bouygues Construction
Le Stade de France a été dessiné par quatre architectes français : Michel Macary, Aymeric Zubléna, Michel Regembal et Claude Constantini . Ils ont conçu un édifice épuré où les thèmes de mouvement, de légèreté et d'universalité sont suggérés. La forme en vague de la toiture supérieure et le toit en ellipse représentent une performance architecturale et technique.
L'un des principes clés de l'architecture du Stade de France est l'ouverture sur la ville. Les architectes ont fait le choix d'un projet respectueux de l'échelle urbaine existante tissant des liens étroits avec les quartiers riverains. L'ancrage en profondeur (à 11 mètres en dessous du parvis) permet d'adoucir sa monumentalité. Sa hauteur est limité à 35 mètres.
Véritable auréole flottante de 46 mètres au-dessus de la pelouse, le toit est l'un des aspects les plus remarquables du Stade de France. Sa forme en ellipse symbolise l'universalité du sport. Sa surface (6 hectares) et son poids (13 000 tonnes) constituent une prouesse technique. Il protège les 80 000 spectateurs sans couvrir l'air de jeu. La verrière teintée au centre atténue les contrastes et répartit la lumière naturelle. Elle filtre les rayonnements rouges et infrarouges mais passe les bleus et les verts nécessaires à la santé du gazon.
En juillet 1997, le chantier du Stade de France (Saint-Denis) entre dans une nouvelle phase : l’installation de la tribune basse, qui a la particularité d’être constituée de gradins mobiles. « Composés de dix éléments distincts, géométriquement identiques par paires, ils portent 25 000 fauteuils, susceptibles d’être déplacés horizontalement selon l’utilisation qui est faite du stade : football/rugby d’une part, athlétisme d’autre part », précisait Guillaume Delacroix du « Moniteur ». Pourquoi ce dispositif ? Pour éviter qu’un spectateur assis en tribune basse ne se voie séparé des joueurs par une piste de course.
Deux principes sont donc nécessaires : faire coulisser ces tribunes basses d’avant en arrière et, lorsqu’elles sont en position « match », c’est-à-dire avancées, lever une plate-forme de béton afin de placer des gradins escamotables dans le vide entre les tribunes haute et basse. Ces trente-deux dalles, pesant 40 tonnes chacune, sont soulevées et rabaissées par 192 poteaux télescopiques et deux chariots élévateurs télescopiques par dalle. Le recul des tribunes en position « athlétisme » se fait à l’aide de rails démontables placés sur la dalle abaissée et sous la tribune. « Ces ‘‘ U ’’ métalliques apportés en tronçons de 2,40 mètres servent de guide sur environ 15 mètres à des sabots enrobés de plastique dur, préalablement glissés sous le pied des poteaux des fermes, à l’arrière des tribunes », détaille Guillaume Delacroix.
La partie inférieure des tribunes n’utilise pas les rails, mais est mise en sustentation grâce à des coussins d’air comprenant chacun trois chambres à air. Le coefficient de frottement est ainsi réduit à 1 % pour chacun des segments pesant environ 600 tonnes. « L’ensemble gradins mobiles plus dalles représente un poids de 10 000 tonnes. Leur déplacement sur 15 mètres mobilise une vingtaine de personnes pendant quatre à cinq jours. Un aller-retour de gradins coûtant approximativement 2 millions de francs (305 000 euros), tout laisse à penser que la gestion du calendrier des manifestations du Stade de France exigera un maximum de rigueur !...», concluait Guillaume Delacroix.
FICHE TECHNIQUE Concédant : ministère de la Jeunesse et des Sports. Concessionnaire maître d’ouvrage et exploitant : Consortium SDF (Bouygues, GTM-Entrepose, SGE). Architectes : Macary-Zublena et Costantini-Regembal. Entreprises : GIE Stade construction (Bouygues, Dumez-GTM, Campenon Bernard SGE).
Source : Innovation chantiers - Florent LACAS - LE MONITEUR.FR
Chaque jour, il ausculte et bichonne son hectare de verdure, un oeil rivé au ciel, l'autre sur le calendrier des matches et des concerts. Olivier Pernet, 45 ans, veille depuis 2003 sur la surface engazonnée la plus célèbre de l'Hexagone: la pelouse du Stade de France.
"Pour avoir un terrain de qualité, il ne suffit pas de passer la tondeuse. Il faut tenir compte des changements de climat, de l'ensoleillement, des maladies...", prévient, depuis les travées du stade de Seine-Saint-Denis, ce père de famille affable et énergique.
A quelques mètres en contrebas, des camions s'activent autour du vaste tapis vert pour préparer l'enceinte à une rencontre d'importance. "La pelouse est un élément fragile", insiste le quadragénaire, en observant le lent ballet des véhicules. "On n'est jamais à l'abri d'un pépin ou d'un faux pas".
Cheveux cendrés, regard bleu clair, le responsable du service multitechnique du Stade de Francen'avait pourtant, à l'origine, aucune prédilection pour l'entretien des espaces verts, encore moins pour la gestion des pelouses sportives.
"Quand je suis arrivé en 1998, c'était pour m'occuper du stationnement", raconte cet autodidacte, sorti du système scolaire à l'âge de 14 ans. "Mais quand le chef jardinier a pris sa retraite, en 2003, on m'a proposé de le remplacer. Je me suis alors formé sur le tas, avant son départ".
Le pli du jardinage, depuis, a été pris. Le fruit d'un travail de "patience", basé sur "l'expérience de terrain". "Ici, on a une gestion de la pelouse atypique, liée à la nature polyvalente de l'enceinte. Ce n'est pas comme dans un stade de Ligue 1", observe le technicien.
Piétinée par les fans lors des concerts de Muse ou de Lady Gaga; labourée par les Bleus durant les matches de football; massacrée par les piliers du XV de France lors du Tournoi des Six Nations... La pelouse du Stade de France est, de fait, soumise à toutes les agressions.
"Pour les concerts, on installe des plaques sur le gazon", explique Olivier Pernet. Translucides, et légèrement alvéolées, ces dernières laissent en partie passer l'air et la lumière, "pour ne pas que la pelouse soit étouffée".
Après les matches, place aux actions de chirurgie réparatrice, comme le "repiquage" et le "replacage". "Si besoin, on lui donne du fer, pour la couleur, et des oligo-éléments, pour la nourrir", détaille-t-il.
Une mini-centrale météorologique permet en outre de détecter les carences en ensoleillement, dûes à l'ombre portée du toit sur le gazon. "En cas de déficit, on traite la pelouse par luminothérapie, avec des lampes posées sur des rampes mobiles", indique le quadragénaire.
Ce traitement de faveur a un coût: 300.000 euros annuels, sans compter les frais liés à l'installation d'une nouvelle pelouse, de l'ordre de 150.000 euros. "Les plaques de gazon sont cultivées en gazonnière. En général, on les change une fois par an, mais ça peut être plus".
Restent les accidents climatiques, parfois problématiques. En février 2012, un match de rugby France-Irlande avait ainsi dû être reporté à la dernière minute, pour cause de terrain gelé. Un souvenir douloureux pour le jardinier en chef du Stade de France.
"Nous avions rempli notre cahier des charges, qui était de rendre une pelouse praticable à un instant T. C'était une décision de l'arbitre, un choix subjectif de sa part", assure Olivier Pernet, qui dit avoir fait de la météo une véritable "obsession".
"Ma page d'accueil, sur internet, c'est Météo France", confie le technicien. "Même en vacances à l'autre bout du monde, je ne peux pas m'empêcher de regarder le site: c'est addictif !"
SOURCE : AFP - SAINT-DENIS (Seine Saint Denis), 11 oct 2012